L'âge d'or des boutiques parisiennes

Publié le par gss-asnieres

 

Tendance Les enseignes spécialisées dans le rachat de ce métal précieux se multiplient

La réglementation encadre plus sévèrement ces transactions d'objets en or, notamment avec l'obligation de payer par chèque et non en espèces depuis août 2011. Depuis janvier 2012, le livre de police, qui doit répertorier avec précision l'identité du vendeur et que chaque patron d'officine doit tenir, permet de renforcer la traçabilité des objets.Des sommes toujours plus mirobolantes pour le gramme d'or, des publicités omniprésentes, une crise sociale… Les raisons pour expliquer la multiplication des boutiques de rachat d'or à Paris ne manquent pas. Un nouveau public s'y présente, pour vider ses fonds de tiroir ou pour régler les factures. « Je vois de plus en plus de retraités dans le besoin, explique Samy, propriétaire de la bijouterie Gicquel. Avant, on avait des clients qui présentaient des lingots, aujourd'hui on voit des médailles de baptême. »

Un boom éphémère ?
Face à la flambée du prix de l'or, certains ont sauté sur l'occasion. Le filon semble florissant, malgré un récent essoufflement, puisque des guichets ouvrent régulièrement, en mars rue d'Alésia (14e), fin mai place de Clichy (17e). « La concurrence est plus rude depuis deux ans environ, analyse Catherine Moreau, bijoutière depuis dix-sept ans. Il y a eu le même phénomène avec les boutiques de téléphones portables. ». Si beaucoup font preuve de professionnalisme, d'autres s'improvisent experts. « J'ai vu des clients qui ont eu une estimation pour un objet qui n'était pas en or… », raconte Philippe, employé dans un Gold&Go. Une mauvaise réputation que beaucoup regrettent. « Ces nombreuses officines ne nous gênent que dans la mesure où nos clients ne sont pas bien servis », assure Pierre Burnet, président de la chambre régionale des bijoutiers d'Ile-de-France. Pour le patron d'Inter Or, qui traite avec les professionnels pour la fonte, cette subite éclosion ne sera pas durable. « Entre la concurrence et la législation sévère, d'ici un an ou deux, certains disparaîtront. » Mais avec un pic historique annoncé à 2 000 dollars l'once pour 2013 (actuellement à 1500 dollars), les enseignes solides devraient encore vivre un âge d'or.

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